Les sculptures de Karl Dupéré-Richer parlent d'elles même sur la possibilité de rendre les objets les plus banaux de véritables pièces artistiques. Toutefois, la démarche de ce dernier va plus loin que la simple présentation d'objets trouvés. Il s'agit en fait d'un recyclage recherché où chacune des parties qui composent l'assemblage se justifie par sa forme et propose ainsi un second niveau de lecture. Ici, le déchet n'est pas utilisé pour sa symbolique, du moins n'intervient pas bêtement, par exemple, comme critique d'une société de surconsommation, mais est considéré tout simplement pour sa forme, son caractère tridimensionnel, sa capacité à devenir une ressource première à l'élaboration d'une oeuvre.